FORMATIONS A LA UNE

Amélioration du process de rééducation du genou douloureux, traumatique et post-opératoire

La prise en charge, en rééducation chez l’adulte, des pathologies du genou reste assez complexe car cette articulation est portante, avec un compromis difficile entre la stabilité, la force, l’endurance et la mobilité chez des patients souvent sédentaires. Les masseur-kinésithérapeutes sont souvent dépourvus et investissent dans des plateaux de rééducation lourds avec des machines assez onéreuses. Ces rééducations nécessitent des séances souvent longues dont la durée peut rapidement devenir une contrainte pour le patient, voire même une source d’abandon de la kinésithérapie.
Au-delà de ces difficultés organisationnelles, les patients n’ont pas les outils pour participer à l’obtention de l’amélioration de la fonction et l’entretien du résultat dans le temps. N’ayant pas accès au même matériel en dehors du cabinet de kinésithérapie, le patient ne peut pas être acteur de sa prise en charge et poursuivre les exercices à domicile. Cela s’observe tant pour la prise en charge conservatrice que post-opératoire. Les revues de littérature de Florez-García&al en 2017 et Jacobs&al en 2021 montrent que les rééducations basées sur l’autonomisation du patient dans le cadre de la PTG permettent des résultats identiques à une rééducation en cabinet. Les travaux de Walker&al en 2020 ainsi que ceux de Culvenor&al font la promotion aussi des programmes de rééducation basés sur l’autonomisation du patient après ligamentoplastie de genou. On retrouve le même constat, suite aux publications de Teo&al 2020 et Yilmaz&al 2019, pour la rééducation du genou douloureux, notamment dans le cade de la gonarthrose.
Il est donc important de faire évoluer nos pratiques en rééducation afin de permettre au patient d’être acteur de sa prise en charge et de l’amener vers une autonomisation. Ces améliorations, en terme de pratiques professionnelles, doivent s’opérer dès le début de la prise en charge, lors de la réalisation du diagnostic kinésithérapique, afin de construire un plan de soin partagé qui défini des objectifs communs et une prise en charge participative avec des échéances au niveau des résultats attendus.

08/11/2024 - 09/11/2024
   NANTES
   FABRI Stéphane
EHPAD : Bilan d’entrée et prise en charge du sujet âgé

La population française vieillit (10 millions de français ont plus de 65 ans), véritable « Papy boom » avec de nombreuses entrées en EHPAD de personnes âgées dépendantes.

En EHPAD, jusqu’à 70% des résidents chutent une fois dans l’année, dont la moitié au moins deux fois!
Près de 12 000 personnes âgées décèdent à la suite d’une chute.

Les capacités d’adaptation au risque de chute accidentelle déclinent régulièrement avec l’avancée en âge, et plus particulièrement lors de son admission en EHPAD. De nombreux facteurs intrinsèques ou extrinsèques peuvent favoriser la chute. Les conséquences en termes de mortalité et de morbidité justifient une démarche de prévention systématique.

La prévention des chutes de la personne âgée devient donc un enjeu majeur de santé publique ! Elle est une des priorités des EHPAD, qui comporte la population la plus à risque puisque fragile, polypathologique et/ou dépendante.

Afin de prévenir et de prendre en charge ce risque de chute, il est indispensable de travailler en pluridisciplinarité, tout au long du parcours du patient.
Les recommandations HAS, de la SFG et des Gérontopoles permettent de faire évoluer nos outils d’évaluation et de favoriser les échanges entre professionnels, mais aussi entre professionnels et patients et de permettre au masseur-kinésithérapeute de se positionner, par son expertise, en référent de la prévention des chutes et du maintien de l’autonomie.

La stimulation continue des capacités des patients, par l’ensemble des équipes de soins, permettra aussi d’augmenter leur autonomie et ainsi de prévenir les risques TMS des soignants, dans un esprit Gagnant patient-Gagnant soignant.

08/11/2024 - 09/11/2024
   NANTES
   OLIVON Damien
Les dysfonctions de l'Ilio Psoas dans les troubles de la sphère lombo abdomino pelvienne : kinésithérapie et autonomisation

La rééducation des troubles musculosquelettiques représente 50% de l’activité du kinésithérapeute. Ces pathologies sont associées à une désadaptation fonctionnelle des patients qui augmentent avec la sédentarité et le vieillissement et qui aggravent les pathologies « chroniques », non transmissibles, responsables de 70% de la mortalité des 30/60 ans (rapport OMS).

De nos jours, la littérature préconise des techniques actives de rééducation pour les pathologies rachidiennes, tout comme en pelvi-périnéologie. Le patient doit être impliqué dans une rééducation active basée sur des exercices simples et reproductibles puis dans la poursuite autonome d’une prise en charge par un programme d’auto rééducation à domicile.

Lombalgies, lumbago aigu, douleurs lombo sacrées, dorso lombaires, inter-omoplates, coxalgies, gonalgies sont le lot des prises en charges en kinésithérapie. Bon nombre de séances étaient nécessaires pour mettre un terme à ces douleurs, mais la mise en place de protocoles à visée d’autonomisation, en accord avec les recommandations actuelles, devra contribuer à des résultats de traitements plus efficaces dans le temps.

Ainsi, il nous a paru très intéressant de nous préoccuper particulièrement d'un des muscles les plus importants du corps : le Psoas Iliaque ou Ilio psoas dont le rôle et les dysfonctions sont importants, et peuvent entrainer à distance, de nombreuses tensions, rétractions, spasmes et douleurs, notamment dans la sphère abdominopelvienne.

15/11/2024 - 16/11/2024
   NANTES
   MATHURIN Valérie
Prise en charge kinésithérapique de la Douleur chronique dans le cadre de la Fibromyalgie de l’adulte : comprendre et agir par les thérapeutiques non médicamenteuses validées

Dans le cadre du développement des prises en charge non médicamenteuses pour les pathologies douloureuses chroniques ou à risque de chronicisation et notamment rééducatives, plusieurs pistes sont évoquées : changement de comportement des patients, conception plus globale de la notion de « traitement », connaissances de l’efficacité de ces prises en charge rééducatives, compétences des professionnels en charge de ces prises en charge rééducative.

En ce qui concerne la FIBROMYALGIE et sa prise en charge rééducative, la douleur est le principal motif de consultation médicale, et tout particulièrement les douleurs d’origine musculosquelettique ou identifiées comme telles.  

Au-delà du traitement symptomatique de la douleur par une recherche causale directe lésionnelle, une identification plus avancée du contexte global du patient semble indispensable à la bonne prise en soin du patient douloureux chronique.

Le rôle du kiné dans ce contexte est principalement de limiter l’impact de la douleur, pour prévenir et prendre en charge une chronicisation qui demeure un problème de santé publique majeur. Une prise en charge pluri professionnelle raisonnée autour du patient, peut permettre de tendre vers ces objectifs.

La prise en charge de cette douleur « chronique » nécessite sa reconnaissance précoce et son évaluation aux différents stades de la prise en charge.

15/11/2024 - 16/11/2024
   NANTES
   ROUSSEAU Laurent