La transformation de notre société :
vieillissement, sédentarité, travail spécifique, loisirs, génère de plus en
plus de pathologies de l’épaule. L’incidence des douleurs de l’épaule est de
10/1000. L’épaule douloureuse est un motif très fréquent de consultation en
pratique médicale. Elle représente la 3ème symptomatologie algique
musculo-squelettique après les douleurs du dos et les douleurs cervicales. Les
besoins de soins croissants nécessitent une prise en charge spécifique des
tendinopathies de l’épaule. La mise en place de traitements actifs et
l’autonomisation du patient devront contribuer à l’amélioration de la qualité
de soins, en accord avec les recommandations actuelles.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de handicap acquis de l’adulte et la troisième cause de décès en France aujourd’hui.
La rééducation contribue à diminuer l’impact des déficiences sur la dépendance et améliore la qualité de vie des personnes victimes d’un AVC.
Les méthodes de rééducation ont beaucoup évolué au cours des dernières années, sous l’effet de la recherche médicale et paramédicale. En France, le guide sur les méthodes de rééducation de la fonction motrice chez l’adulte a été publié par la Haute Autorité de santé (HAS) en 2012. Ce premier guide a été complété, en juillet 2022, par les recommandations portant sur la rééducation à la phase chronique d’un AVC de l’adulte.
A ce jour, l’évolution des prises en charge en rapport avec des approches plus actives et globales et l’utilisation de nouvelles technologies telles la réalité virtuelle ou les sérious-games nécessite une amélioration des pratiques à travers des actions de formation.
La bronchiolite est une infection aiguë saisonnière des voies aériennes inférieures du nourrisson de moins de douze mois. La kinésithérapie respiratoire pédiatrique est le traitement de choix pour assurer l’accompagnement en ville des nourrissons atteints de bronchiolite. Les techniques de modulation du flux expiratoire ont évolué, ces dernières années, et il est important que les kinésithérapeutes s’en emparent pour une meilleure prise en charge coordonnée.
Dès lors, les deux objectifs de cette formation sont :
- Organiser les conditions de l’amélioration des pratiques des masseurs-kinésithérapeutes libéraux représente un enjeu pour la coordination des soins et l’amélioration de la qualité des soins de ville.
- Replacer au centre de la prise en charge des nourrissons atteints de bronchiolite l’accès et la continuité des soins de kinésithérapie ambulatoires, en privilégiant comme l’indique la Haute Autorité de Santé : “Le médecin de soins primaires devra s’assurer de la mise en place des mesures éducatives et de surveillance adaptée à l’évaluation du nourrisson par les professionnels de premier recours (médecins et kinésithérapeutes) et les réseaux bronchiolite”.
La prise en charge, en rééducation chez l’adulte, des pathologies du genou reste assez complexe car cette articulation est portante, avec un compromis difficile entre la stabilité, la force, l’endurance et la mobilité chez des patients souvent sédentaires. Les masseur-kinésithérapeutes sont souvent dépourvus et investissent dans des plateaux de rééducation lourds avec des machines assez onéreuses. Ces rééducations nécessitent des séances souvent longues dont la durée peut rapidement devenir une contrainte pour le patient, voire même une source d’abandon de la kinésithérapie.
Au-delà de ces difficultés organisationnelles, les patients n’ont pas les outils pour participer à l’obtention de l’amélioration de la fonction et l’entretien du résultat dans le temps. N’ayant pas accès au même matériel en dehors du cabinet de kinésithérapie, le patient ne peut pas être acteur de sa prise en charge et poursuivre les exercices à domicile. Cela s’observe tant pour la prise en charge conservatrice que post-opératoire. Les revues de littérature de Florez-García&al en 2017 et Jacobs&al en 2021 montrent que les rééducations basées sur l’autonomisation du patient dans le cadre de la PTG permettent des résultats identiques à une rééducation en cabinet. Les travaux de Walker&al en 2020 ainsi que ceux de Culvenor&al font la promotion aussi des programmes de rééducation basés sur l’autonomisation du patient après ligamentoplastie de genou. On retrouve le même constat, suite aux publications de Teo&al 2020 et Yilmaz&al 2019, pour la rééducation du genou douloureux, notamment dans le cade de la gonarthrose.
Il est donc important de faire évoluer nos pratiques en rééducation afin de permettre au patient d’être acteur de sa prise en charge et de l’amener vers une autonomisation. Ces améliorations, en terme de pratiques professionnelles, doivent s’opérer dès le début de la prise en charge, lors de la réalisation du diagnostic kinésithérapique, afin de construire un plan de soin partagé qui défini des objectifs communs et une prise en charge participative avec des échéances au niveau des résultats attendus.