Les troubles musculo-squelettiques, et les
épicondylalgies de l’adulte en particulier, sont responsables de 200 jours
d’arrêt de travail, dans les cas de maladies professionnelles en France, et
touchent globalement 3% de la population.
Si cette « mise en panne » des épicondyliens a de
nombreuses racines bio-psychosociales, elle est aussi un bon révélateur d’une
faillite de l’entretien des aptitudes physiques globales du patient (souplesse,
endurance, posture…). Les compensations et les douleurs retrouvées à distance
lors de nos bilans sont-elles la conséquence ou à l’origine de ces
épicondylalgies ? En tous cas, elles en font le lit ainsi que le point de
départ de leurs récidives et de la contagion à d’autres troubles
musculo-squelettiques.
Quel que soit le traitement de l’épicondylalgie
envisagé, la proactivité du patient à son domicile est indispensable tant dans
les exercices spécifiques au traitement de l’épicondylalgie qu’à la maintenance
globale de son corps, avec de nombreux bénéfices sur d’autres fonctions
(mentale, respiratoire, cardiaque, circulatoire, digestive…)
La prise en charge des épicondylalgies doit
s’accompagner d’une proactivité du patient, lors de son traitement, et devra se
poursuivre dans une routine physique pour asseoir au quotidien sa
réconciliation avec un corps non douloureux et plus disponible, et ainsi en
assurer la maintenance, facteur de bien-être et de prévention des troubles
musculo-squelettiques.
Il s’agit donc pour nous de pouvoir engager cette
proactivité, chez nos patients atteints d’épicondylalgie, et leur transmettre
l’envie de poursuivre une routine d’activité physique adaptée en leur donnant
les clés de leur propre autonomisation par la gestion de leurs besoins
ressentis. L’expérience thérapeutique doit pouvoir servir à engager ce
processus de maintenance indispensable à la prévention des troubles
musculo-squelettiques, au reconditionnement et au retour en santé de nos
patients.
Contenu
Les épicondylalgies de l’adulte sont
responsables de 200 jours d’arrêt de travail, par épisode, dans les cas de
maladies professionnelles en France et touchent globalement 3% de la
population.
Si leurs diagnostics différentiels
requièrent un raisonnement clinique précis, le traitement nécessite l’entière
participation du patient. Cette proactivité initiée et adaptée au fur et à
mesure du traitement devra se transformer en autonomisation pour lutter contre
une désadaptation plus globale sur l’ensemble du corps majorée bien souvent par
la sédentarité. Le traitement kinésithérapique de ces épicondylalgies doit donc
inclure cette autonomisation du patient en le guidant le temps du traitement
afin qu’il puisse l’installer durablement dans son quotidien et ainsi prévenir
les récidives d’épicondylalgies et des pathologies connexes du membre supérieur
et du rachis cervico-dorsal.
Après un rappel des incidences des troubles
musculo-squelettiques, nous aborderons les différents facteurs de risques. Nous
centrerons la formation sur les différentes épicondylalgies en élaborant
ensemble le raisonnement clinique conduisant aux diagnostics différentiels. En
effet chacun d’entre eux demande une prise en charge en rééducation et en
proactivité différente selon les tissus concernés (tendon, nerf,
capsulo-ligamentaire).
En parallèle de la rééducation, nous
construirons dans un premier temps avec le patient un programme adapté à ses
besoins curatifs. Puis nous établirons en fonction de bilans plus globaux un
programme d’exercices pour corriger et entretenir sa santé physique.
L’autonomisation du patient est l’objectif principal de cette prise en charge.
Elle permettra la guérison de l’épicondylalgie et la prévention des récidives
ou l’apparition d’autres troubles musculo-squelettiques. Cette autonomisation
dans une routine d’exercices et d’entretien sera aussi une aide précieuse pour
le reconditionnement et le retour à une vie sociale et professionnelle.
Objectifs
Les troubles neuro musculo-squelettiques
sont contagieux, d'un tissu à l’autre, d'une articulation et voire même d'un
membre supérieur à l'autre. Les chiffres de la CNAM depuis 30 ans l’expriment
clairement. Nombreux sont les patients cumulant les maladies professionnelles.
Avoir l'opportunité de traiter un patient pour une épicondylalgie latérale,
c'est aussi prévenir l’arrivée de la décompensation suivante. En donnant les
clés de compréhension et les moyens d’action au patient, nous lui permettons de
prendre en charge, par sa proactivité, non seulement sa pathologie du coude,
son éventuelle récidive mais aussi la prévention des troubles
musculo-squelettiques à venir. L’autonomisation du patient est donc
indispensable, pendant et après sa rééducation. Elle sera réorientée en cours
de prise en charge pour lui servir au long cours dans la gestion de sa santé
physique et mentale.
Les épicondylalgies sont des pathologies marquées
essentiellement par la douleur qui, devenue chronique, est un facteur de
désocialisation et de déconditionnement important. Le nomadisme médical et les
durées de soins retrouvés dans la littérature montrent que le diagnostic
différentiel et la prise en charge ne sont pas toujours optimaux et conformes
aux données de la science. Un raisonnement clinique fondé sur les données de la
littérature permet d’orienter le patient dans sa prise en charge en rééducation
et de le guider dans sa gestion lors de son activité professionnelle, de loisir
ou à la maison quant à son ressenti et les exercices à effectuer. L’analyse des
retours et les échanges autour de sa proactivité donne aussi l’occasion de
moduler, de corriger mais aussi souvent d’encourager le patient dans cette voie
qu’il associe légitimement à l’amélioration de sa fonction et de sa douleur.
Il est donc indispensable de savoir impliquer le
patient dans son traitement et de requérir sa proactivité pour la conduite du
traitement, comme pour la reprise dans de bonnes conditions. La prise en charge
globale doit intégrer la stabilisation proximale du membre supérieur et une
correction de la posture rachidienne. Ce travail, initié lors de la rééducation
au cabinet, doit être reproduit par des exercices pluriquotidiens et entretenu
par des routines de feedbacks et d’autocorrection.
> Objectifs
Généraux :
Les séances de rééducation, si elles ont pour
objectif initial le traitement de cette épicondylalgie, ont besoin de
l’autonomisation du patient pour sa proactivité lors de ses soins spécifiques
mais aussi pour changer ses habitudes posturales, de sédentarité, d’activités
physiques, de diététique ou d’hydratation… et ainsi cela permet aussi de
prévenir les autres troubles neuro -musculo-squelettiques.
L’intention générale du projet, du point de vue de
la pratique libérale et institutionnelle, est, pour le kinésithérapeute formé,
de modifier sa pratique afin de proposer des techniques actives de rééducation
facilement appropriables et réalisables par le patient à son domicile.
Lors de l’élaboration du diagnostic
kinésithérapique, le participant devra savoir mettre en place une démarche
réflexive qui dépasse la pathologie et surtout qui analyse le contexte
bio-psycho-social du patient, afin de déterminer au cas par cas les facteurs de
risques et les critères d’adhésion et d’observance à la thérapeutique active.
Le participant sera en mesure d’apprécier les
limites des thérapies strictement passives et saura co-construire un programme
de rééducation selon la démarche EBP avec des outils simples et accessibles au
patient afin de permettre la reproduction des exercices à domicile.
Amener le professionnel à mobiliser, en situation
de soins, différents savoirs et capacités conformes aux données actuelles de la
science et aux publications et recommandations de l’HAS :
- savoir de connaissances ;
- savoir de techniques
pratiques ;
- savoir-faire opérationnel ;
- savoir relationnel.
Par ailleurs, sensibiliser le professionnel à
l’intérêt de l’autonomisation du patient et son impact sur le contexte
socio-économique de la santé afin qu’il intègre l’aspect économique dans sa
réflexion au quotidien lors des prises en charge des épicondylalgies .
> Objectifs Spécifiques :
A l’issue de la formation, le kinésithérapeute
sera en capacité de :
a. Améliorer les techniques de
kinésithérapie appliquées aux épicondylalgies
b. Réaliser et maîtriser un
bilan validé.
c. Reconnaître les symptômes,
les signes cliniques et de décrire la pathologie des épicondylalgies.
d. Produire un raisonnement
clinique.
e. Mettre en place une
stratégie thérapeutique avec une participation active du patient.
f. Construire un traitement à
partir du bilan en proposant des exercices adaptés.
g. De proposer des exercices
d’auto-rééducation afin d’autonomiser le patient.
h. De mettre en œuvre une
action de prévention des récidives grâce à un programme d’auto rééducation post
soin.
Fiche formation
Modalités d'évaluation
Évaluation des connaissances avant et après formation présentielle
Questionnaire de satisfaction immédiat
Questionnaire de satisfaction à distance
Restriction
Minimum : 8 stagiaires - Maximum : 20 stagiaires
ANDPC : Renseignements sur https://www.agencedpc.fr/professionnel/
FIFPL : Renseignements sur https://www.fifpl.fr/procedures-prise-charge
2.0 jours (14.0 heures)
InscriptionSi cette formation vous intéresse, vous pouvez participer à une des sessions que nous proposons. Elles se trouvent sur la partie droite de votre écran. Choisissez celle qui correspond le mieux à vos dates ou à votre localisation.
Modalités de paiement- Soit par prélèvement, RIB à envoyer avec votre bulletin
Cette action DPC se déroule en 3 étapes OBLIGATOIRES sur 2 MOIS, quel que soit votre mode de financement : 1) Questionnaire Pré Formation (à remplir en ligne dès que vous en recevrez le lien par mail) / 2) stage présentiel de 2 jours / 3) Questionnaire Post Formation (à remplir en ligne dès que vous en recevrez le lien par mail)
La formation « Tendinopathies du coude et thérapie manuelle neuro-dynamique appliquée aux syndromes canalaires du membre supérieur » évolue ,en 2023, pour devenir « Les épicondylalgies de l’adulte, de la rééducation à l’autonomisation du patient » ; nous avons adapté cette formation aux nouvelles orientations du DPC 2023/2025.
8 stagiaires formés en 2023 avec un taux de satisfaction de 100% (FORMATOPS)
8 stagiaires formés en 2022 avec un taux de satisfaction de 100%
6 stagiaires formés en 2019 avec un taux de satisfaction de 100%